Faune et flore
UNE NATURE PRÉSERVÉE
Magie du paysage
La diversité des sites, entre mer et montagne, accueille une flore et une faune sauvage constituées d’une forte proportion d’espèces endémiques (n’existant nulle part ailleurs). Nombre de ces espèces sont protégées.
Ainsi, pour respecter cet espace naturel fragile, nous vous recommandons de ne pas sortir des sentiers afin d’éviter le piétinement de l’habitat naturel, base alimentaire des espèces qui l’habitent ou de modifier le terrain en facilitant le ravinement.
Il est interdit de faire du feu. Évitez de fumer. Il en va de votre sécurité et de celle des espèces qui y nichent ! Restez prudent les jours de vent fort. En cas de fumée, hâtez-vous de rejoindre une zone sécurisée.
Ne laissez aucun détritus, même s’ils sont biodégradables, cela risque de modifier l’alimentation des espèces.
Si vous voulez vous rafraîchir, évitez de remuer le fond des cours d’eau ou de retourner les pierres, d’innombrables espèces s’y développent.
UNE FAUNE À RESPECTER
Des espèces rares
Le mouflon de corse (a Muvra)
Animal emblématique de la montagne Corse, cet ongulé du genre ovis, qui pèse de 30 à 60 kg, vit en Corse depuis le Néolithique. On ne compte plus actuellement qu’un millier d’individus qui doivent leur survie aux deux sanctuaires de Bavella et du Cintu. Interdit de chasse depuis 1955, il se réfugie dans les montagnes escarpées à milieu ouvert et dans les forêts quand les montagnes sont trop enneigées. Essentiellement herbivore, vous aurez peut-être la chance d’en voir un avec une bonne paire de jumelles face au vent.
Le cerf de Corse (u cervu)
Le cerf de Corse se caractérise par sa petite taille et sa ramure simplifiée. Herbivore, l’espèce se nourrit d’arbouses, de glands ou de châtaignes. Au terme d’une gestation de 223 jours, les femelles (les biches) mettent bas entre mai et juin et n’ont généralement qu’un seul faon. Il a été réintroduit en Corse à partir de 1985 à partir de la souche Sarde.
Le gypaète barbu (l’altore)
“Celui qui habite les hauteurs…”, est un des rapaces les plus rares d’Europe et le plus grand vautour de la faune européenne avec 2,80 m d’envergure pour 6 kg ! Quelques individus ont été recensés dans le massif de Bavella. Il établit son nid dans les tafonu (creux dans la pierre). L’Altore est un charognard, sa nourriture est composée essentiellement d’os de carcasses d’ongulés morts. Sa nourriture est dépendante de la migration des troupeaux, de la pratique pastorale et en montagne du peuplement en mouflons.
L’aigle royal (l’acula)
C’est un rapace diurne d’une envergure de 2 m à 2,5 m, il se nourrit de mammifères de petite et moyenne taille (des reptiles aux renards), vous le reconnaîtrez à son vol absolument majestueux ! Les nids d’Aigle royal en Corse sont tous situés dans des parois rocheuses alors qu’il niche dans des arbres dans d’autres régions.
Le milan royal (u fiulanciu)
De couleur brun roux aux ailes fines et coudées, le milan royal a une queue fourchue et une envergure d’1m50 environ. Il établit son nid dans les grands arbres.?Il se nourrit de petites proies et de charognes qu’il trouve dans les espaces très ouverts en planant au gré du vent. Il a un excellent coup d’œil et vous croiserez sûrement son regard lorsqu’il est à la recherche d’une proie.
Le faucon pélerin (u falcu)
Sa silhouette est typique, vol aux battements d’ailes saccadés et rapides, couleur grise, à l’affût des moindres mouvements. Chasseur impitoyable, il est fidèle en amour et rapide comme le vent. Il se reproduit dans les corniches à flanc de montagne.
La sittelle de Corse (a Picchjarina)
C’est un passereau de petite taille (12,5 cm) au corps compact et possédant une courte-queue et des petites pattes avec un long bec-fin et étroit. De couleur grise sur le dos et blanchâtre sur le dessous la sittelle vit presque exclusivement dans les forêts froides de pins laricio dont les graines constituent l’essentiel de son repas durant l’hiver, alors qu’à la belle saison ce sont les insectes qui font son régal.
L’euprocte de Corse (a tarentella)
Il a une tête très longue et carrée. Sa couleur est uniforme, parfois tachetée de vert ou marron avec parfois une ligne plus claire sur le dos. Il a la particularité de respirer par la peau et la bouche (il n’a pas de poumons). C’est un amphibien endémique d’environ 5 à 7 cm. Il se déplace sous l’eau en marchand au fond malgré sa queue plate qui lui permettrait de nager. Il vit la nuit, le jour il se cache sous les pierres ou le bois. Il mange des larves d’insectes ou d’amphibiens.
Le lézard de bedriaga
La longueur totale oscille entre 20 et 28 cm avec un corps de 3,7 à 8 cm. Le mâle arbore une coloration plutôt verte et une ornementation dorsale marquée et étendue. La femelle a le dos brun avec plusieurs traînées latérales claires. Les jeunes ressemblent aux adultes, mais la queue est souvent bleu-vert vif. On le trouve dans les régions pierreuses, falaises, éboulis, murs de pierres sèches et bords de torrents. Il se nourrit d’Invertébrés et occasionnellement de fruits mûrs.
La truite macrostigma (a Truita)
Originaire des torrents corses depuis 15 000 ans, la “salmo truita macrostigma” a été classée “espèce d’intérêt communautaire” par l’Europe. Elle est de petite taille et à forte pigmentation, présente de nombreuses tâches rouges sur les flancs et un gros point noir sur l’opercule. Elle change d’apparence en fonction du milieu dans lequel elle évolue.
UNE FLORE À ÉPARGNER
Une nature vulnérable
Le pin laricio (u lariciu)
Le laricio est l’essence noble par excellence des grandes forêts montagneuses de Corse. Fièrement dressés vers le ciel qu’ils semblent caresser de leurs cimes, les pins laricio se caractérisent par l’extrême droiture de leurs troncs.
Souvent séculaires (parfois plus de 400 ans), ils peuvent atteindre 50 mètres de hauteur et plus de 2 mètres de diamètre pour les plus anciens. La qualité de leur bois est légendaire : les romains l’exploitaient déjà pour fabriquer les mâts de leurs galères. On le reconnaît à ses petites pommes de pin.
L’ancolie de Bernard (amore piattu)
Elle pousse à l’ombre des rochers. Cette petite fleur bleue à l’air si délicat, mesure de 5 à 10 cm, au bout de sa tige, la fleur semble vous regarder. Ses feuilles sont vertes et ressemblent à de gros trèfles. Attention, la cueillette est interdite !
Le thym Corse (arba barona)
C’est une plante essentiellement utilisée en cuisine – tripettes, viandes, sauces – et très prisée. Sa tisane a des vertus digestives. Très parfumé, son odeur peut être tantôt poivrée, tantôt plus proche de la citronnelle. Il ne faut surtout pas l’arracher mais la couper avec des ciseaux !
L’hellébore de Corse (a nocca)
Bien qu’elle soit toxique, cette plante aux grandes et belles feuilles blanches, était connue autrefois pour ses vertus médicinales populaires. Les feuilles de Nocca étaient également utilisées pour la protection et la conservation de fraîcheur des fromages. On la trouve encore en abondance autour des fontaines. Elle est la première à fleurir l’hiver.
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